mercredi 21 janvier 2009

Portière et négligence












Il y a quelques jours, alors que je pédalais sur mon trajet habituel, une portière s'ouvre à quelques mètres de moi : je l'évite de justesse en faisant remarquer à l'automobiliste qu'il aurait pu faire attention. Sur quoi il me répond que, moi aussi, j'aurais pu faire attention!
J'étais assez pressé, je n'ai donc pas pu lui citer l'article R417-7 du code de la route qui stipule la chose suivante :

"Il est interdit à tout occupant d'un véhicule à l'arrêt ou en stationnement d'ouvrir une portière lorsque cette manoeuvre constitue un danger pour lui-même ou les autres usagers."



L'article 28 correspondant du code de la route chez nos amis et voisins belges est encore plus précis :

"Il est interdit d'ouvrir la portière d'un véhicule, de la laisser ouverte, de descendre d'un véhicule ou d'y monter, sans s'être assuré qu'il ne peut en résulter ni danger ni gêne pour d'autres usagers de la route en particulier les piétons et les conducteurs de véhicules à deux roues."

Comme d'habitude, les pays du Nord sont plus sensibilisés aux problèmes de partage de la route, et le code belge insiste bien sur les dangers pour les deux-roues.

Ces deux articles précisent de manière formelle que l'automobiliste qui ouvre sa portière sera
toujours considéré comme fautif, et responsable à 100% pour les assurances, de ce qui peut en résulter.
Il est probable que tout automobiliste sait cela, et que c'est donc uniquement par faute d'attention ou par désintérêt total de la sécurité du cycliste, que des portières assassines s'ouvrent ainsi devant nos roues.

Pourtant, le problème de la portière n'est pas le seul à citer : il y a aussi le cas de l'automobiliste qui rejoint sa voiture et se glisse donc le long de sa voiture sans regarder si un vélo arrive ou non.
Certains se font alors tout petits, d'autres font toujours comme si de rien n'était.

Il y a fort à parier que qui n'est pas cycliste ne se rend pas compte du danger dans ces situations.
Premièrement, il y a le danger de heurter de plein fouet la portière ou l'automobiliste lui-même (sauf dans le cas, comme sur l'image, d'une ancienne voiture dans lesquelles les automobilistes ne prenaient le risque que de se voir refermer la portière sur le visage).
Deuxièmement, au cas où le cycliste se déporte, il y a le danger d'être accroché par une voiture qui circule à son côté gauche.
Ainsi, qui pense que le cycliste n'a qu'à se déporter doit aussi se poser la question des voitures autour.

De fait, un cycliste qui a l'habitude de la ville guettera les portières qui s'offrent à sa vue afin d'anticiper une ouverture intempestive. Il pourra même guetter l'intérieur des voitures pour savoir si un chauffeur serait susceptible de sortir de son véhicule.
De plus, au risque de provoquer l'énervement chez des automobilistes qui ne comprendraient pas, ce même cycliste aura tendance à rouler à l'extrême gauche de l'éventuelle piste cyclable qui lui est consacrée pour éviter autant que possible le rayon d'action d'une portière.

Il m'est arrivé à moi-même d'éviter un choc en apercevant dans une voiture le passager faire la bise au conducteur. Me rendant compte que ce passager allait ouvrir sa portière, j'ai pu m'écarter et n'accrocher ainsi que le bout de la portière de la voiture, provoquant les excuses plates de la fautive.

Enfin, qu'il y ait choc ou pas, que le drame soit évité ou non, l'automobiliste doit avoir l'amabilité de s'excuser et de reconnaître sa négligence.




jeudi 8 janvier 2009

Un peu givrées!

En ce temps glacial, où il n'est pas rare de voir les saleuses sur la route, qu'en est-il des pistes cyclables ?
Premièrement, les pseudo bandes cyclables situées à la droite de la chaussée ne sont en général pas touchées par les saleuses, et ne dégèlent donc qu'après le passage de suffisamment d'autos.
En second lieu, pour les véritables pistes cyclables, pas de passage des saleuses possible, donc soit des employés de la ville passent répandre du sel à la main, soit personne ne passe, et il faudra donc attendre le redoux pour revoir le bitume sous la glace!
Alors, plusieurs solutions s'offrent au cycliste :
  • tenter tout de même de passer sur la piste cyclable gelée, de préférence avec un vélo équipé de pneus crantés,
  • prendre la route aux côtés des voitures, ce qui n'est pas sans péril, sans compter les possibles dérapages des 4 roues,
  • mettre pied à terre et marcher précautionneusement en tenant fermement son vélo...
Bon courage!